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Al Sadu

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Al-Sadu ou Sadu, est l'un des artisanats et métiers du tissage que les femmes émiriennes pratiquent depuis l'antiquité pour satisfaire les besoins fondamentaux des Bédouins, les habitants nomades du désert, et pour fournir les matières premières essentielles à cette forme de tissage, dont la fourrure de dromadaire, les poils de chèvre et la laine de mouton.

Al-Sadu ou Sadu, est l'un des artisanats et métiers du tissage que les femmes émiriennes pratiquent depuis l'antiquité pour satisfaire les besoins fondamentaux des Bédouins, les habitants nomades du désert, et pour fournir les matières premières essentielles à cette forme de tissage, dont la fourrure de dromadaire, les poils de chèvre et la laine de mouton.

 

Al-Sadu signifie littéralement la broderie, ou en d'autres termes, une forme traditionnelle de tissage, qui s'assimile beaucoup à d'autres métiers de l'artisanat exploitant des outils et des matières premières provenant de l'environnement domestique immédiat. L'une de ces pratiques traditionnelles est la création d'une forme unique d'habitat, connu sous le nom de Bayt Al-She`r (maison de poils), une sorte de longue tente basse, noire, faite à partir de poils de chèvre. Les meubles sont également créés de la sorte, comme les couvertures, les tapis, les oreillers et les coussins. Cet art du tissage permet également de confectionner les ornements des dromadaires, décorant leurs selles et leurs ceintures sous de multiples formes et couleurs vives.
Au travers de ses conceptions diverses, ses ornements et ses couleurs, Al-Sadu a créé une forme d'art traditionnel étroitement liée au patrimoine où la créativité émirenne a trouvé son champ d'expression le plus authentique. C'est ainsi l'un des principaux artisanats fournissant les matériaux nécessaires à la production de tissus d'ameublement, de meubles traditionnels et d'accessoires décoratifs pour les dromadaires et les chevaux.

 

En outre, cet artisanat s'est développé et enrichi au cours du temps, se dotant de techniques d'élaboration de produits traditionnels et d'embellissements toujours plus avancés et innovants. Ainsi, le Département de la Culture et du Tourisme d'Abou Dhabi a joué un rôle majeur dans l'effort de faire reconnaître Al-Sadu auprès de l'UNESCO afin de préserver cette tradition ancestrale et débouchant ainsi en novembre 2011 sur son inscription sur la "Liste du patrimoine culturel immatériel de l'humanité nécessitant une sauvegarde urgente".

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